Conseils et astuces

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Que votre sécheresse soit légère et sévère, plusieurs choses peuvent être mises en place, au-delà des traitements pour limiter l’impact de la sécheresse oculaire sur votre vie quotidienne.

Ergonomie du poste de travail sur écran :

Pour les malades atteints de sécheresse oculaire, le travail sur écran peut s’avérer très difficile voire impossible. Or, s’agissant d’un outil de travail incontournable de nos jours dans la plupart des professions, la difficulté à travailler sur ordinateur peut être très handicapante. 

En effet, lorsque nous travaillons sur écran, nos yeux clignent moins souvent qu’en temps normal. Par conséquent, l’humidification est moins fréquente et les yeux s’assèchent petit à petit. 

Lorsque la sécheresse oculaire est légère, les désagréments seront minimes : picotements en fin de journée, sensation de fatigue dans les yeux. 

Mais lorsque la sécheresse oculaire est modérée ou sévère, le travail sur écran peut s’avérer très douloureux et handicapant : 

  • Sensations de brûlures fréquentes ou continues ;
  • Picotements fréquents ou continus ; 
  • Larmoiement ;
  • Photophobie…

C’est pourquoi, il est important de protéger nos yeux secs lorsque nous travaillons sur écran. Différentes astuces et mesures peuvent être mises en place en fonction du degré de gêne sur écran :

  • Installation d’un filtre qui permet d’atténuer la lumière bleue ;
  • Installation d’un humidificateur d’air à proximité immédiate des yeux ;
  • Modification de l’installation du poste de travail et de la chaise (le regard doit arriver vers le haut de l’écran) ;
  • Port de lunettes à chambre humide ;
  • Port de lunettes avec un filtre jaune ;
  • S’efforcer d’effectuer des clignements forcés très régulièrement ;
  • Prendre des pauses loin de l’écran régulièrement ;
  • Limiter autant que possible l’exposition aux écrans (ordinateurs, téléphones portables, tablettes…). 

Alimentation et hygiène de vie :

Pour être en bonne santé et, particulièrement lorsque l’on souffre de sécheresse oculaire, il faut veiller à bien hydrater son organisme et adopter une bonne hygiène de vie :

  • Boire régulièrement de l’eau tout au long de la journée ;
  • Éviter les boissons et aliments qui assèchent comme l’alcool ;
  • Avoir une alimentation équilibrée avec l’apport de légumes et d’aliments riches en Omégas 3 et 6 et en antioxydants ;
  • Dormir suffisamment ;
  • Pratiquer une activité sportive régulièrement ;
  • Prendre soin de sa santé mentale : les douleurs chroniques peuvent conduire à un état dépressif et/ou anxieux, c’est pourquoi il est important de prendre soin de sa santé mentale et ne pas hésiter à consulter un spécialiste en cas de besoin (psychiatre, psychologue, CMP…)

Les médicaments à éviter (dans la mesure du possible) :

Beaucoup de médicaments peuvent aggraver la sécheresse oculaire, donc si vous souffrez de cette pathologie, n’hésitez pas à en parler à vos médecins pour privilégier des médicaments adaptés lorsque cela est possible. 

Bien sûr, ne prenez pas tout seul la décision d’arrêter un traitement ! Parlez-en d’abord avec votre médecin pour déterminer si un médicament peut être substitué par un autre impactant moins les yeux.

De manière générale, toutes les molécules psychotropes, à savoir, les antidépresseurs (certaines classes bien plus que d’autres comme les tricycliques notamment), les benzodiazépines (anxiolytiques, somnifères), les neuroleptiques, les anti épileptiques, certaines molécules utilisées dans le diabète, les molécules ayant un rôle antihistaminiques, les dérivés morphiniques et opioïdes, les médicaments contre la tension. La contraception féminine est également parfois mise en cause de part l’impact des hormones sur la régulation des glandes lacrymales et de meibomius (en particulier pour les pilules ayant une action anti-androgènes). En réalité, toutes les pilules, oestro-progestatives ou seulement progestérone micro dosée, ont un rôle sur les androgènes c’est le principe de la contraception hormonale. Les hormones jouent un rôle sur la production de toutes nos glandes sébacées.

L’isotrétinoide, utilisée dans le traitement de l’acné, est un très fort pourvoyeur de sécheresse oculaire.

Dans l’ensemble des médicaments qui peuvent avoir un effet asséchant, c’est le rôle anticholinergique des molécules qu’il faut rechercher et éviter.

Les facteurs et situations aggravants la sécheresse oculaire :

Un certain nombre de facteurs et de situations peuvent aggraver – momentanément ou sur le long terme – la sécheresse oculaire. Il est donc important de les connaitres et d’en avoir conscience afin d’éviter une aggravation de la sécheresse oculaire :

  • Le port de lentilles de contact : si vous avez les yeux secs, il faut vraiment éviter de porter trop souvent des lentilles de contact qui peuvent aggraver une sécheresse existante. Aujourd’hui, les opticiens offrent un choix conséquent de lunettes qui peuvent s’adapter à toutes les morphologies  ;
  • La chirurgie réfractive : un nombre non négligeable de patients opérés se retrouvent avec des effets secondaires parfois très douloureux et handicapants, mais surtout…à vie ! Si vous souhaitez vous faire opérer car vous n’arrivez pas à porter de lentilles à cause de vos yeux secs et que vous n’aimez pas les lunettes, c’est une très mauvaise idée ! La sécheresse oculaire est d’ailleurs une contre-indication pour ce type d’opération ;
  • Les fumées, poussières et émanations : lorsque les yeux sont secs, ils sont moins bien protégés, donc toute source de fumée, poussière ou émanation peuvent irriter encore plus vos yeux et accentuer vos douleurs ;
  • Les environnements secs (clim, feu de cheminée…) : les environnements secs – naturellement ou non -, ne sont pas vos amis. Si vous ne pouvez pas faire autrement, portez des lunettes à chambre humide et investissez dans un humidificateur d’air ;
  • Les collyres avec conservateurs : les conservateurs sont susceptibles d’irriter encore plus vos yeux. Aujourd’hui, beaucoup de collyres existent sans conservateur (antihistaminique, antibiotique, etc), il existe donc souvent une alternative sans conservateur, mais en cas de doute, n’hésitez pas à la rappeler à votre médecin. Pour en savoir, nous vous invitons à visiter le site « Conservez nos yeux, pas nos collyres » de l’association Kératos : http://perso.numericable.fr/preservative-free/French/indexfr.htm