Les maladies rares et auto-immunes

You are currently viewing Les maladies rares et auto-immunes

L’Inserm définit les maladies auto-immunes comme des pathologies résultant “d’un dysfonctionnement du système immunitaire conduisant ce dernier à s’attaquer aux constituants normaux de l’organisme.”

Ce type de maladie peut toucher un ou plusieurs organes, voire être systémique (exemple de maladies auto-immunes : diabète de type 1, sclérose en plaques…).
Plusieurs maladies auto-immunes ont une incidence directe sur les sécrétions lacrymales.

Ainsi, nous allons évoquer ici les principales maladies auto-immunes générant de la sécheresse oculaire (selon des mécanismes divers) : 

  • Le syndrome de Gougerot-Sjogrën (SGS) ;
  • La polyarthrite rhumatoïde ; 
  • Les lupus (LED et LES) ;
  • La maladie du greffon contre l’hôte (GVH) ;
  • Les nécrolyses épidermiques toxiques (syndromes de Stevens-Johnson et de Lyell) ;
  • Le syndrome de Cogan ;
  • La sarcoïdose ;
  • La sclérose en plaques (SEP) ;
  • La dermatite atopique ;
  • Les dermatoses bulleuses auto-immunes ; 
  • L’hypothyroïdie d’Hashimoto ;
  • La maladie de Basedow-Graves (hyperthyroïdie) ;
  • La spondylarthrite ankylosante ; 
  • Le psoriasis ;
  • La maladie de Crohn.

Le syndrome de Gougerot Sjögren :

La plus connue est le syndrome de Gougerot Sjögren qui se caractérise par une infiltration lymphoïde des glandes salivaires et lacrymales. Concrètement, le système immunitaire du malade s’attaque à ces glandes. L’un des symptômes les plus fréquents est la sécheresse qui, dans cette pathologie, touche généralement les yeux et la bouche. Mais d’autres organes peuvent également être touchés comme les poumons et les reins. Les malades présentent généralement une forte fatigue et des douleurs articulaires et musculaires.

Ce syndrome est dit primitif ou secondaire. Dans le second cas, il est associé à une autre pathologie auto-immune préexistante comme la polyarthrite rhumatoïde, le lupus ou la sclérodermie.

Le diagnostic se fait grâce à une prise de sang qui, si elle est positive, révèlera la présence d’anticorps spécifiques : anti-SSa ou anti-SSb. Parfois, une personne peut être atteinte de ce syndrome sans présenter ces anticorps. Une biopsie des glandes salivaires accessoires pourra donc confirmer ou infirmer le diagnostic.

Les symptômes du syndrome de Gougerot-Sjögren peuvent inclure :

  • Sécheresse oculaire ;
  • Sécheresse buccale ;
  • Sécheresse vulvo-vaginale ;
  • Fatigue ;
  • Douleurs articulaires ;
  • Gonflement des glandes salivaires ;
  • Peau sèche ;
  • Problèmes respiratoires ;
  • Douleurs musculaires.

La sécheresse oculaire est l’un des symptômes les plus caractéristiques du syndrome de Gougerot-Sjögren. L’inflammation affecte les glandes lacrymales, entraînant une réduction de la production de larmes et provoquant ainsi la sécheresse oculaire.

Il n’existe pas de traitement curatif pour le syndrome de Gougerot-Sjögren, mais les traitements visent à soulager les symptômes et à améliorer la qualité de vie des patients. Ils peuvent inclure l’utilisation de larmes artificielles, de médicaments pour stimuler la production de salive, des médicaments anti-inflammatoires et, dans certains cas, des immunosuppresseurs.

Une étude épidémiologique en France menée en 2006 par le Centre National de Référence des Maladies Systémiques et Auto-Immunes Rares (RESO) a estimé une prévalence de 0,04 % pour le syndrome de Gougerot-Sjögren. Cependant, il est important de noter que ces chiffres peuvent varier d’une étude à l’autre.

Le traitement de la sécheresse oculaire résultant d’un syndrome de Gougerot Sjögren est similaire aux autres cas de sécheresse oculaire. Un médicament spécifique, la pilocarpine, peut également être prescrit. Il existe une association s’adressant aux personnes souffrant de ce syndrome : https://www.afgs-syndromes-secs.org/

Et le PNDS : https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2022-03/pnds_sjogren_mars_2022.pdf 

Sources

https://www.msdmanuals.com/fr/professional/troubles-musculosquelettiques-et-du-tissu-conjonctif/maladies-rhumatismales-auto-immunes/syndrome-de-sj%C3%B6gren#:~:text=Le%20syndrome%20de%20Sj%C3%B6gren%20affecte,dans%20l’%C5%93il%20sans%20prurit.

https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-03934288/document

La polyarthrite rhumatoïde :

Il s’agit d’une maladie chronique auto-immune inflammatoire impliquant des douleurs et gonflements et parfois l’endommagement des articulations. Le système immunitaire du patient s’attaque aux tissus mous qui recouvrent les articulations et peuvent également toucher les tissus conjonctifs d’autres organes et régions du corps, notamment les yeux, entraînant parfois un syndrome sec.

La polyarthrite rhumatoïde (PR) est une maladie auto-immune inflammatoire qui affecte principalement les articulations. Elle peut également entraîner des manifestations systémiques, affectant d’autres organes et systèmes du corps.

La polyarthrite rhumatoïde est caractérisée par une inflammation chronique des articulations, entraînant une destruction progressive du cartilage et de l’os. Elle peut toucher plusieurs articulations symétriques, notamment celles des mains, des poignets et des genoux.

Les symptômes de la polyarthrite rhumatoïde peuvent inclure :

  • Douleurs et raideurs articulaires, souvent plus prononcées le matin ;
  • Gonflement des ; articulations
  • Fatigue ;
  • Perte d’appétit ;
  • Fièvre ;
  • Douleurs musculaires.

La polyarthrite rhumatoïde peut être associée à des problèmes oculaires, y compris la sécheresse oculaire. Cette association peut être liée à des facteurs inflammatoires systémiques qui affectent les glandes lacrymales et la surface de l’œil.

Le traitement de la polyarthrite rhumatoïde vise à contrôler l’inflammation, à soulager les symptômes et à prévenir la progression de la maladie. Il peut comprendre l’utilisation de médicaments anti-inflammatoires, de médicaments de fond, de thérapies biologiques et de physiothérapie.

La prévalence de la polyarthrite rhumatoïde (PR) en France varie en fonction des sources et des études épidémiologiques, mais on estime généralement qu’elle affecte environ 0,47% de la population adulte en France.

Sources

https://www.sfo-online.fr/session/media/les-atteintes-oculaires-au-cours-de-la-polyarthrite-rhumatoide 

https://www.ameli.fr/yvelines/assure/sante/themes/polyarthrite-rhumatoide/comprendre-polyarthrite-rhumatoide#:~:text=La%20polyarthrite%20rhumato%C3%AFde%20est%2Delle,de%20la%20population%20en%202019. 

Le lupus (dont LES et LED) :

Il existe plusieurs formes de lupus dont le lupus érythémateux systémique (LES) est le plus fréquent, mais il existe également le lupus érythémateux disséminé (LED). Comme pour les autres maladies auto-immunes, le système immunitaire est défaillant et s’attaque aux tissus sains de différentes parties du corps en provoquant une réaction inflammatoire et des douleurs. Cette maladie évolue le plus souvent par poussées avec des symptômes très présents, auxquelles se succèdent des périodes de diminution des symptômes. Le lupus peut parfois entraîner un dysfonctionnement de la glande lacrymale et ainsi, une sécheresse oculaire.

Les symptômes du lupus peuvent varier grandement d’une personne à l’autre, mais ils peuvent inclure :

  • Fatigue ;
  • Fièvre ;
  • Douleurs articulaires et musculaires ;
  • Éruptions cutanées en forme de papillon sur le visage (signe très évocateur de la maladie) ;
  • Sensibilité au soleil ;
  • Douleur thoracique ;
  • Problèmes rénaux ;
  • Troubles neurologiques ;
  • Sécheresse oculaire.

La sécheresse oculaire est fréquemment observée chez les personnes atteintes de lupus. Dans ce cadre elle peut être liée à une inflammation des glandes lacrymales ou à des lésions sur la surface de l’œil.

Le traitement du lupus vise à contrôler les symptômes, à prévenir les poussées et à minimiser les complications. Il peut inclure des médicaments anti-inflammatoires, des médicaments immunosuppresseurs, des corticostéroïdes, et dans certains cas, des traitements spécifiques à l’organe touché.

La prévalence du lupus érythémateux disséminé (LED) en France peut varier en fonction des sources et des études épidémiologiques, mais on estime généralement qu’elle se situe entre 40 et 150 cas pour 100 000 personnes, ce qui équivaut à environ 0,04% à 0,15% de la population française.

Sources

https://www.rhumatismes.net/index.php?id_q=815 

https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0248866318302923

La maladie du Greffon contre l’Hôte (GVH) :

Cette maladie peut intervenir lorsqu’un patient a bénéficié d’une greffe, à la suite d’une leucémie par exemple. Parfois, les cellules du greffon vont s’attaquer aux organes du receveur (hôte) et entraîner cette pathologie. Elle peut se manifester de différentes façons et à divers degrés de gravité. Au niveau oculaire, les cellules du greffon peuvent s’attaquer aux cellules et tissus du receveur, en particulier aux muqueuses, entraînant un syndrôme sec, parfois très sévère, similaire à celui du Syndrôme de Gougerot Sjögren.

Sources

https://www.realites-dermatologiques.com/2016/11/gvh-oculaire-juste-une-secheresse/ 

https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0181551215002983

Le syndrome de Stevens-Johnson et le Syndrome de Lyell (nécrolyses épidermiques toxiques) :

Ces deux syndromes correspondent à deux formes d’une même maladie cutanée rare, très grave et parfois létale. Elle se caractérise par une éruption cutanée accompagnée de cloques et de lésions ulcéreuses touchant les muqueuses, une forte fièvre et des douleurs. Près de la moitié sont causés par une forme grave d’allergie médicamenteuse (toxidermie médicamenteuse). Tous les médicaments peuvent être à l’origine de ces syndromes mais certains semblent plus impliqués (sulfamides, antibiotiques, anticonvulsivants, piroxicam, allopurinol). Ces syndromes peuvent également être causés par une infection bactérienne, la vaccination ou la réaction du greffon contre l’hôte.
Ces pathologies surviennent généralement quelques jours après le début de la prise du médicament impliqué et démarrent par une forte fièvre, des céphalées, une toux. Puis, succède une phase aiguë avec des douleurs corporelles, des atteintes des muqueuses et une altération des organes internes. Durant cette phase, le pronostic vical est engagé. Des cloques apparaissent sur le corps et peuvent se détacher facilement. Au niveau oculaire, une kératoconjonctivite et des ulcères peuvent survenir et entraîner de très fortes douleurs.
Il s’agit de deux maladies très graves qui nécessitent une hospitalisation en unité de grands brûlés, parfois de longue durée. Même guéris, les patients présentent de multiples séquelles douloureuses et invalidantes. Les séquelles oculaires sont liées à une atteinte de la cornée et des conjonctives. Elles impliquent une grave sécheresse oculaire accompagnée d’une photophobie sévère, et parfois d’une atteinte visuelle pouvant aller jusqu’à la cécité.

Il est difficile de fournir des chiffres précis pour la prévalence du syndrome de Stevens-Johnson en France, mais on estime généralement qu’il est rare, touchant probablement moins de 1 personne sur 1 000 000 de la population.

Voici le lien de l’association : https://amalyste.france-assos-sante.org/

PNDS : https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2011-01/ald_31_pnds_sjs_lyell_web.pdf

Le syndrome de Cogan :

Le syndrome de Cogan est une maladie auto-immune rare et systémique qui se caractérise entre autres par une inflammation de la cornée et une atteinte audio-vestibulaire. Il s’agit d’une vascularite systématique. Il a été nommé d’après le médecin allemand Wilhelm Cogan, qui l’a décrit pour la première fois en 1945. Cette maladie peut provoquer une variété de symptômes qui affectent la vision, l’audition et l’équilibre.

Les causes exactes du syndrome de Cogan ne sont pas encore complètement comprises. Il est considéré comme une maladie auto-immune, ce qui signifie que le système immunitaire du corps s’attaque par erreur à ses propres tissus, provoquant ainsi une inflammation. Des facteurs génétiques et environnementaux peuvent jouer un rôle dans le déclenchement de la maladie, mais davantage de recherches sont nécessaires pour en savoir plus sur les causes sous-jacentes.

Les symptômes du syndrome de Cogan peuvent varier d’une personne à l’autre, mais ils incluent généralement des problèmes oculaires et auditifs. Les symptômes oculaires peuvent comprendre : une inflammation de l’œil (uvéite), de la sécheresse oculaire, des douleurs oculaires, une vision floue ou déformée, de la photophobie (sensibilité à la lumière). 

Quant aux symptômes auditifs, ils peuvent inclure : la perte auditive, des acouphènes (bourdonnements d’oreilles), des vertiges et des troubles de l’équilibre.

Pour environ 70% des malades, au moins un autre organe est touché parmi lesquels : manifestations cardiovasculaires (aortite, vascularites d’autres artères, myocardite, péricardite…), neurologiques, rhumatologiques (douleurs articulaires), digestives (troubles du transit, douleurs…), dermatologiques.  

Comme pour de nombreuses maladies auto-immunes, il n’existe pas de traitement curatif. Les traitements proposés visent à réduire l’inflammation et à soulager les symptômes. Ils peuvent inclure des corticostéroïdes ou d’autres médicaments immunosuppresseurs pour contrôler l’activité du système immunitaire. Dans certains cas, une intervention chirurgicale peut être nécessaire pour corriger des complications oculaires, telles que la cataracte.

Le suivi médical est essentiel pour surveiller l’évolution de la maladie et ajuster le traitement en conséquence.

Le syndrome de Cogan est considéré comme une maladie rare, et il est difficile de déterminer sa prévalence exacte. On estime qu’il affecte environ 1 personne sur 100 000 à 1 personne sur 1 000 000, ce qui en fait une maladie très rare.

Sources : https://www.fai2r.org/les-pathologies-rares/x-autres-vascularites/syndrome-de-cogan/generalites/ 

https://www.em-consulte.com/em/SFO/2015/html/file_100015.html

La sarcoïdose :

La sarcoïdose est une maladie auto-immune inflammatoire multisystémique caractérisée par la formation de granulomes, de petites masses de cellules inflammatoires, dans divers organes et tissus du corps. Elle peut affecter presque n’importe quel organe, mais elle touche le plus fréquemment les poumons et les ganglions lymphatiques. La cause exacte de la sarcoïdose reste inconnue, bien que des facteurs génétiques et environnementaux soient suspectés d’y contribuer.

Les symptômes de la sarcoïdose varient en fonction des organes touchés, mais ils peuvent inclure :

  • Des problèmes respiratoires, tels que la toux, la dyspnée (difficulté à respirer) et une douleur thoracique ; 
  • Une fatigue persistante ;
  • Une fièvre ;
  • Des ganglions lymphatiques enflés ;
  • Des lésions cutanées ; 
  • Des douleurs articulaires ;
  • Des problèmes cardiaques ; 
  • Des problèmes oculaires, notamment des inflammations oculaires (uvéite).

La sarcoïdose peut notamment affecter les yeux, et provoquer une sécheresse oculaire, mais aussi une uvéite, qui est une inflammation de l’uvée, la couche médiane de l’œil. Les symptômes de l’uvéite peuvent inclure une vision floue, une douleur oculaire, une sensibilité à la lumière et une rougeur oculaire. Il est essentiel de surveiller de près les symptômes oculaires, car l’uvéite non traitée peut entraîner des complications visuelles graves.

Le traitement de la sarcoïdose dépend de la gravité des symptômes et des organes affectés. Dans de nombreux cas, la maladie se résout spontanément, mais il peut être nécessaire de traiter les symptômes aigus. Les options de traitement peuvent inclure :

  • Des corticostéroïdes pour réduire l’inflammation ; 
  • Des médicaments immunosuppresseurs pour moduler la réponse immunitaire ;
  • Des médicaments pour contrôler la douleur et l’inconfort.

Un suivi médical régulier est essentiel pour surveiller la progression de la maladie et ajuster le traitement en conséquence.

La prévalence de la sarcoïdose varie en fonction de la région géographique et de la population étudiée. Aux États-Unis, on estime qu’elle touche environ 10 à 40 personnes sur 100 000. En France, les chiffres exacts peuvent varier, mais la sarcoïdose est considérée comme relativement rare.

Sources

https://www.cchst.ca/oshanswers/diseases/sarcoido.html#:~:text=La%20sarco%C3%AFdose%20peut%20aussi%20toucher,s%C3%A9cheresse%20oculaire%20peuvent%20aussi%20survenir.

https://www.msdmanuals.com/fr/accueil/troubles-pulmonaires-et-des-voies-a%C3%A9riennes/sarco%C3%AFdose/sarco%C3%AFdose

La sclérose en plaques (SEP) :

La sclérose en plaques est une maladie auto-immune caractérisée par des lésions dans la gaine de myéline, qui protège les fibres nerveuses du système nerveux central (cerveau et moelle épinière). Ces lésions perturbent la transmission des signaux électriques dans le système nerveux et peuvent entraîner une variété de symptômes neurologiques.

Les symptômes de la sclérose en plaques varient considérablement d’une personne à l’autre, en fonction de la localisation des lésions dans le système nerveux. Les symptômes courants comprennent :

  • Fatigue sévère ;
  • Problèmes de mobilité, tels que la faiblesse musculaire, la spasticité et la difficulté à marcher ;
  • Troubles de la coordination et de l’équilibre ;
  • Problèmes sensoriels, tels que des engourdissements et des picotements ;
  • Troubles de la vision, tels que une vision double, une vision floue ou une perte de vision ;
  • Problèmes cognitifs, tels que des troubles de la mémoire et de la concentration.

La sécheresse oculaire peut être un symptôme de la sclérose en plaques. Les troubles de la vision sont fréquents chez les patients atteints de SEP, et cela peut entraîner des problèmes oculaires, y compris une sécheresse oculaire. De plus, certains médicaments utilisés pour traiter la sclérose en plaques, tels que les corticostéroïdes, peuvent également causer ou aggraver la sécheresse oculaire.

Il n’existe pas de remède pour la sclérose en plaques, mais il existe plusieurs traitements visant à ralentir la progression de la maladie, à soulager les symptômes et à améliorer la qualité de vie. Les traitements peuvent inclure :

  • Médicaments modificateurs de la maladie (MMR) pour réduire les poussées et ralentir la progression de la maladie ;
  • Médicaments pour soulager les symptômes, tels que les troubles de la spasticité, la fatigue et la douleur ;
  • Thérapie physique et occupationnelle pour maintenir la mobilité et la fonction.

La prévalence de la sclérose en plaques en France est estimée à environ 100 000 à 120 000 cas. Cela en fait la première cause de handicap non traumatique chez les jeunes adultes en France. La maladie touche généralement les personnes âgées de 20 à 40 ans, bien qu’elle puisse survenir à tout âge.

Sources : 

https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S1166708716306613

https://masecheresseoculaire.fr/les-maladies-auto-immunes-et-yeux-secs/

La dermatite atopique :

La dermatite atopique est une affection cutanée inflammatoire chronique caractérisée par une peau sèche, des démangeaisons intenses, des rougeurs et des lésions cutanées. Elle est considérée comme une maladie auto-immune, et son origine exacte n’est pas complètement comprise. La dermatite atopique est courante chez les enfants, mais elle peut persister à l’âge adulte.

Les symptômes de la dermatite atopique varient d’une personne à l’autre, mais ils peuvent inclure :

  • Peau sèche, rugueuse et irritée ;
  • Démangeaisons intenses, parfois insupportables ;
  • Rougeurs et inflammation de la peau ;
  • Lésions cutanées, telles que des plaques, des vésicules ou des croûtes ;
  • Épaississement de la peau (lichenification) dû au grattage fréquent.

La dermatite atopique peut affecter les paupières et la zone autour des yeux. Les démangeaisons et l’inflammation cutanée associées à la dermatite atopique peuvent provoquer un frottement excessif des paupières, ce qui peut entraîner une sécheresse oculaire. De plus, les personnes atteintes de dermatite atopique ont une peau sujette à la sécheresse, ce qui peut également affecter la peau délicate autour des yeux, y compris les glandes responsables de la production de larmes. La combinaison de ces facteurs peut contribuer à la sécheresse oculaire.

Le traitement de la dermatite atopique vise à réduire l’inflammation cutanée, à soulager les démangeaisons et à prévenir les poussées. Les options de traitement peuvent inclure : crèmes ou pommades topiques à base de corticostéroïdes pour réduire l’inflammation, émollients pour maintenir la peau hydratée, médicaments antihistaminiques pour soulager les démangeaisons, éviter les déclencheurs potentiels de poussées, tels que les allergènes ou les irritants.

La dermatite atopique est une affection courante en France, touchant environ 15 à 20% des enfants et environ 1 à 3% des adultes. La prévalence de la maladie a augmenté au cours des dernières décennies, et elle peut persister à l’âge adulte chez de nombreuses personnes.

Source :

https://www.dr-fauquier-ophtalmologiste.fr/media/document/secheresse_oculaire_et_dermatologie-dr_castelain_et_dr_fauquier

Les dermatoses bulleuses auto-immunes :

Les dermatoses bulleuses auto-immunes regroupent plusieurs maladies auto-immunes qui se caractérisent par des anticorps auto-immuns qui ciblent les protéines de jonction entre les cellules de la peau et des muqueuses. Cela conduit à la formation de cloques et de bulles sur la peau et les muqueuses, provoquant des lésions et des douleurs.

Les symptômes des dermatoses bulleuses auto-immunes varient en fonction du type de maladie, mais ils peuvent inclure :

  • Formation de cloques ou de bulles sur la peau et les muqueuses ;
  • Douleur et démangeaisons ;
  • Rougeurs et inflammation de la peau ;
  • Desquamations de la peau ;
  • Cicatrices et dépigmentation après guérison.

La sécheresse oculaire peut être un symptôme associé aux dermatoses bulleuses auto-immunes, en particulier lorsque les muqueuses oculaires sont affectées. Les cloques et les lésions dans la région oculaire peuvent perturber le film lacrymal, qui protège la surface de l’œil. Cela peut entraîner une évaporation plus rapide des larmes, provoquant ainsi la sécheresse oculaire.

Le traitement des dermatoses bulleuses auto-immunes vise à réduire l’inflammation, à contrôler la formation de cloques, à soulager les symptômes et à prévenir les complications. Les options de traitement peuvent inclure : corticostéroïdes topiques pour réduire l’inflammation cutanée, immunosuppresseurs pour supprimer la réponse immunitaire anormale, thérapies biologiques ciblées pour bloquer des protéines spécifiques impliquées dans la maladie, soins locaux pour les lésions cutanées et muqueuses.

Les dermatoses bulleuses auto-immunes sont des maladies rares, et leur prévalence en France varie en fonction du type de maladie. L’une des dermatoses bulleuses auto-immunes les plus connues est le pemphigus, et on estime que la prévalence de cette maladie est d’environ 2 à 3 cas par million de personnes en France.

Source

https://www.dr-fauquier-ophtalmologiste.fr/media/document/secheresse_oculaire_et_dermatologie-dr_castelain_et_dr_fauquier

L’hypothyroïdie d’Hashimoto :

L’hypothyroïdie d’Hashimoto est causée par une réaction auto-immune dans laquelle le système immunitaire attaque la glande thyroïde, entraînant une inflammation et endommageant progressivement le tissu thyroïdien. Cette inflammation résulte en une réduction de la capacité de la glande thyroïde à produire suffisamment d’hormones thyroïdiennes, telles que la thyroxine (T4) et la triiodothyronine (T3).

Les symptômes de l’hypothyroïdie d’Hashimoto peuvent inclure :

  • Fatigue ;
  • Prise de poids ;
  • Sensibilité au froid ;
  • Peau sèche ;
  • Constipation ;
  • Douleurs musculaires et articulaires ;
  • Chute de cheveux et des poils ;
  • Fragilité des ongles ;
  • Gonflement du visage ;
  • Troubles menstruels ;
  • Troubles de la mémoire et de la concentration.

L’hypothyroïdie peut affecter les glandes lacrymales, réduisant la production de larmes et entraînant ainsi la sécheresse oculaire. 

Le traitement de l’hypothyroïdie d’Hashimoto implique généralement la prise quotidienne d’hormones thyroïdiennes synthétiques, telles que la lévothyroxine, pour compenser la diminution de la production naturelle d’hormones thyroïdiennes. Le traitement vise à normaliser les niveaux d’hormones thyroïdiennes dans le corps.

L’hypothyroïdie d’Hashimoto est la cause la plus fréquente d’hypothyroïdie en France et dans de nombreux autres pays. Sa prévalence varie, mais on estime qu’elle touche principalement les femmes et peut se manifester à tout âge. Un diagnostic précis par un professionnel de la santé est essentiel pour une gestion appropriée de la maladie.

Sources

https://www.nweyes.com/fr/thyroid-eye-disease-no-more-no-specs/ 

https://thyroid.ca/materiel-de-ressource/articles/f-3-b/?lang=fr

La maladie de Basedow-Graves (hyperthyroïdie) : 

La maladie de Basedow est caractérisée par une hyperthyroïdie, c’est-à-dire une production excessive d’hormones thyroïdiennes. Les anticorps stimulent les récepteurs de la glande thyroïde, entraînant une production accrue de thyroxine (T4) et de triiodothyronine (T3). Cela peut entraîner un éventail de symptômes liés à une accélération du métabolisme.

Les symptômes de la maladie de Basedow peuvent inclure :

  • Perte de poids rapide ;
  • Palpitations cardiaques ;
  • Nervosité et irritabilité ;
  • Tremblements des mains ;
  • Transpiration excessive ;
  • Sensibilité à la chaleur ;
  • Fatigue ;
  • Faiblesse musculaire ;
  • Problèmes oculaires (exophtalmie, vision floue, sécheresse oculaire) ;
  • Goitre (gonflement de la glande thyroïde).

Au niveau oculaire, la maladie de Basedow peut entraine une exophtalmie, c’est-à-dire une extrusion antérieure de l’oeil hors de l’orbitre. L’oeil est donc plus exposé à l’environnement extérieur. Cela peut entraîner donc entrainer la sécheresse oculaire de façon mécanique eu fait de cette exposition accrue. A noter que l’exophtalmie peut également être présente dans la maladie de Cushing.

Le traitement de la maladie de Basedow vise à normaliser la production d’hormones thyroïdiennes. Les options de traitement comprennent des médicaments antithyroïdiens, l’iode radioactif et la chirurgie pour retirer tout ou partie de la glande thyroïde.

La maladie de Basedow est la cause la plus fréquente d’hyperthyroïdie en France. Elle peut affecter les personnes de tout âge, bien que le pic d’incidence soit généralement observé chez les personnes âgées de 30 à 50 ans. Un diagnostic précis par un professionnel de la santé est essentiel pour une gestion appropriée de la maladie.

Sources

https://www.nweyes.com/fr/thyroid-eye-disease-no-more-no-specs/ 

https://thyroid.ca/materiel-de-ressource/articles/f-3-b/?lang=fr

La spondylarthrite ankylosante :

La spondylarthrite ankylosante fait partie d’un groupe de maladies connu sous le nom de spondylarthropathies, caractérisées par l’inflammation des articulations et des structures environnantes. Elle peut provoquer une fusion des vertèbres, conduisant à une perte de mobilité.

Les symptômes de la spondylarthrite ankylosante peuvent inclure :

  • Douleurs et raideurs au niveau du dos et du bassin, généralement plus prononcées le matin ;
  • Fatigue ;
  • Perte d’appétit ;
  • Perte de poids ;
  • Douleurs articulaires, en particulier dans les hanches et les genoux ;

La spondylarthrite ankylosante peut être associée à des manifestations extrarticulaires, y compris des problèmes oculaires. L’uvéite, une inflammation de l’uvée (la couche interne de l’œil), est une complication oculaire fréquente. Les symptômes peuvent inclure la sécheresse oculaire, la rougeur, la sensibilité à la lumière et des changements de vision.

Le traitement de la spondylarthrite ankylosante vise à soulager les symptômes, à prévenir la progression de la maladie et à améliorer la qualité de vie. Il peut comprendre des médicaments anti-inflammatoires, des médicaments biologiques, des exercices physiques et des modifications du mode de vie.

La spondylarthrite ankylosante est relativement fréquente en France, touchant généralement les jeunes adultes. Un diagnostic précoce et une gestion continue par un rhumatologue sont essentiels pour atténuer les symptômes et minimiser l’impact de la maladie.

Source

https://www.sfo-online.fr/session/media/099-qualite-de-vie-visuelle-des-patients-atteints-de-maladies-rhumatismales#:~:text=Les%20maladies%20articulaires%20inflammatoires%2C%20telles,associ%C3%A9es%20%C3%A0%20une%20s%C3%A9cheresse%20oculaire.

Le psoriasis

Le psoriasis est causé par un dérèglement du système immunitaire, entraînant une croissance excessive des cellules cutanées. Cela conduit à la formation de plaques épaisses, souvent recouvertes de peau blanche argentée, qui peuvent être irritantes et provoquer des démangeaisons.

Les symptômes du psoriasis peuvent inclure :

  • Plaques rouges et squameuses sur la peau ;
  • Démangeaisons ou brûlures ;
  • Peau sèche et craquelée ;
  • Ongles épaissis ou décolorés ;
  • Douleur articulaire (dans certains cas, l’arthrite psoriasique).

Les personnes atteintes de psoriasis peuvent également présenter des problèmes oculaires, et notamment de la sécheresse oculaire. Cette association peut être due à des facteurs inflammatoires systémiques qui affectent les glandes lacrymales et la surface de l’œil.

Le traitement du psoriasis vise à contrôler les symptômes, à réduire l’inflammation et à améliorer la qualité de vie. Les options de traitement comprennent des crèmes topiques, des médicaments oraux, des thérapies biologiques et, dans certains cas, une exposition contrôlée à la lumière ultraviolette.

Le psoriasis est une maladie courante en France, affectant des millions de personnes. Bien que le psoriasis puisse se manifester à tout âge, il est souvent diagnostiqué chez les adultes jeunes. Un diagnostic précis par un dermatologue est essentiel pour un traitement adapté à chaque cas.

Sources

https://ophtamaine.fr/pathologies/la-secheresse-oculaire/ 

https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S024886631830821X

La maladie de Crohn : 

La maladie de Crohn provoque une inflammation persistante de la paroi intestinale, entraînant des symptômes tels que des douleurs abdominales, des diarrhées, une perte de poids et une fatigue. Les causes exactes de la maladie de Crohn ne sont pas entièrement comprises, mais elles sont probablement liées à des facteurs génétiques et immunologiques.

Les symptômes de la maladie de Crohn peuvent inclure :

  • Douleurs abdominales et crampes ;
  • Diarrhée ;
  • Perte de poids ;
  • Fatigue ;
  • Fièvre ;
  • Nausées et vomissements.

La maladie de Crohn peut être associée à des problèmes oculaires, y compris la sécheresse oculaire. L’inflammation systémique et les réponses immunitaires anormales qui caractérisent la maladie de Crohn peuvent affecter les yeux et provoquer des symptômes tels que la sécheresse oculaire, la conjonctivite, l’uvéite et d’autres complications oculaires.

Le traitement de la maladie de Crohn vise généralement à contrôler l’inflammation et à soulager les symptômes. Il peut comprendre des médicaments anti-inflammatoires, des immunosuppresseurs, des corticostéroïdes et, dans certains cas, des modifications alimentaires.

La maladie de Crohn est relativement fréquente en France, avec une incidence plus élevée chez les jeunes adultes. Elle peut avoir un impact significatif sur la qualité de vie des personnes atteintes. Un diagnostic et une gestion appropriés par un gastro-entérologue sont essentiels pour optimiser les soins.

Source : 

https://www.edimark.fr/revues/la-lettre-de-lhepato-gastroenterologue/n-4-aout-2021-copy/manifestations-oculaires-etmici#:~:text=La%20s%C3%A9cheresse%20oculaire%20est%20souvent,une%20baisse%20d’acuit%C3%A9%20visuelle.https://www.em-consulte.com/article/1408375/les-manifestations-oculaires-au-cours-de-la-maladi)

Le diabète

Il s’agit d’une maladie chronique caractérisée par un excès de glucose dans le sang, ou hyperglycémie. Parmi les différentes complications possibles du diabète, certaines touchent les yeux avec la rétinopathie et parfois l’apparition d’une sécheresse oculaire et de troubles de la cicatrisation. Ceux-ci seraient dû à une neuropathie périphérique : la cornée perdrait sa sensibilité ne cicatriserait plus correctement et la production lacrymale serait altérée.

 Le glaucome

Le glaucome est considéré comme une maladie chronique de l’oeil due à des lésions du nerf optique. Cette pathologie est favorisée par l’élévation de la pression interne de l’oeil et peut provoquer une baisse de la vision par la diminution du champ visuel. Le glaucome est relativement courant puisqu’il concerne, en France, entre 1 et 2% de la population de plus de 40 ans. Il s’agit d’une pathologie potentiellement grave puisqu’il s’agit de la seconde cause de cécité en France après la DMLA. A noter que la prise prolongée de corticoïdes accroit le risque de développer un glaucome.

Différentes études ont démontré que les patients atteints de sécheresse oculaire étaient également plus susceptibles de développer un glaucome et inversement. En effet, l’instillation de certains collyres traitant le glaucome entraine des modifications des tissus composant la surface oculaire et parfois une sécheresse oculaire. C’est pourquoi, lorsque les patients sont atteints à la fois de glaucome et de sécheresse oculaire, il est important d’en parler à son ophtalmologue qui pourra proposer un collyre sans conservateurs pour traiter le glaucome, voire instaurer un traitement per os comme les inhibiteurs de l’anhydrase carbonique. Le laser pourra également être envisagé afin de réduire les collyres.

Une association est disponible pour aider tous les patients souffrants de glaucome : https://www.associationfranceglaucome.fr/

Source :
http://www.realites-cardiologiques.com/wp-content/uploads/sites/2/2012/07/RO194_labbe.pdf